Accident ferroviaire de Nozières-Brignon (Paris-Nîmes) 1957 : 27morts
Déraillement de Nozières
Chronologie des événements à partir du déraillement
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Cette rubrique est évolutive. Elle est en cours d’élaboration et sera complétée et (ou) modifiée au fur et à mesure de sa mise en page.
Samedi 7 septembre 1957
12h35 Le train express 1115 aborde l’aiguille d’entrée de la VUT à 92 Km/h et déraille. Son retard était à ce moment de 19 minutes.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
12h35 Le Chef de gare VUT alerte le Régulateur exploitation de Nîmes par téléphone.
« Dès que le Chef de gare VUT de Nozières vit la machine osciller et s’abattre sur le côté, il (le Chef de gare VUT) alerta le Régulateur. (Vers 12h35) ».
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
12h36 Le Permanent Exploitation alerte les pompiers de Nîmes à titre des premiers secours.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
12h43 Arrivée théorique de l’express 1115 en gare de Nîmes terminus du train.
(Chaix Sud-est Méditerranée 553 service d’été 1957).
12H45 Déclenchement du plan ORSEC.
« Immédiatement après, le service de la Préfecture du Gard était alerté et le plan ORSEC était déclenché vers 12h45 ».
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
13h05 Arrivée des premières ambulances. Cinq médecins sont présents sur les lieux, dont un qui se trouvait déjà dans le train.
Sur l’initiative de la gare, un certain nombre de blessés ont pu déjà être évacués par camionnette et par voiture sur Alès et sur Nîmes.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
Les voyageurs indemnes seront rapatriés par cars dans le courant de l’après-midi.
13h20 Le wagon de secours de grande intervention d’Alès arrive sur les lieux.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
14h15 Le wagon de secours de grande intervention de Nîmes arrive sur les lieux.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
17h20 La grue de 50 tonnes du dépôt d’Avignon arrive à son tour sur les lieux.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
17h33 Rétablissement de la voie 1 où s’effectuaient les travaux. Les opérations de relevage nécessitant l’occupation des deux voies, l’organisation d’un pilotage (circulation des trains sur voie 1) ne s’impose pas pour le moment.
Les trains de grands parcours sont détournés via Quissac et Sommières. Ils subiront un retard de deux heures environs. Les trains de marchandises et de messageries sont supprimés entre Nîmes et Alès.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
18h00 La salle de la mairie de Boucoiran est transformée en chapelle ardente. Dix sept corps y sont déjà entreposés dont celui d’un bébé.
Les badauds et les curieux commencent à affluer de toute part. Des automobilistes stationnent sur plus d’un kilomètre sur la route de part et d’autre des lieux du déraillement.
(Quotidien « Midi Libre » du 8 septembre 1957).
Dimanche 8 septembre 1957
02h00 Arrivée à Nozières de la grue de Nevers.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
04h00 Arrivée à Nîmes Courbessac de Monsieur Vabrol, attaché au cabinet de Monsieur Bonnafous, Ministre des Transports, accompagné de quatre ingénieurs des Travaux Publics.
(Quotidien « Midi Libre » du lundi 9 septembre 1957).
17h00 Situation sur le plan humain:
23 voyageurs décédés.
30 voyageurs blessés hospitalisés.
91 voyageurs ont continué leur voyage après pansements ou premiers soins.
Situation sur le plan matériel :
2 voitures placées sur lorrys.
1 voiture placée sur wagon plat.
2 voitures et 1 fourgon à relever.
Locomotive et son tender à relever.
1 fourgon détruit.
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
18h30 On estime à une dizaine de milliers, le nombre de curieux venus à Nozières en ce dimanche de septembre…
(Quotidien « Midi Libre » du lundi 9 septembre 1957).
23h30 Bilan officiel : 26 morts.
(Quotidien « Midi Libre » du lundi 9 septembre 1957).
Le bilan définitif s’établira finalement à 27 morts et 134 blessés.
(Minute du Jugement en appel du Tribunal Correctionnel de Nîmes, du 13 novembre 1958).
Lundi 9 septembre 1957
9h50 Le « Dakota » du Ministre des Transport se pose sur l’aérodrome de Nîmes Courbessac.
Après s’être rendu au chevet des 23 blessés soignés à l’hôpital Gaston Doumergue de Nîmes, en présence de Messieurs Tailhades et Béchard, sénateurs Maires de Nîmes et d’Alès, le Ministre s’est rendu sur les lieux de la catastrophe.
(Quotidien « Le Provençal du 10 septembre 1957).
11h15 Monsieur Bonnafous, Ministre des Travaux Publics et des Transports, se rend à Nozières sur les lieux du déraillement. Il est accompagné entre autres par Monsieur Philippe Dargeon, directeur adjoint de la SNCF, par Monsieur Sauvajol, directeur général de la Région Méditerranée, par Monsieur Yves Cazaux, Préfet du Gard et par Monsieur Arnal, Maire de Boucoiran.
(Quotidien « Le Provençal du 10 septembre 1957).
Mardi 10 septembre 1957
03h00 Rétablissement de la circulation des trains entre Nîmes et Alès sur voie 1 et sur voie 2.
A 3h00 précises, le rapide Vichy – Riviera a franchi à vitesse réduite les lieux de la catastrophe.
(Quotidien « La Marseillaise » du jeudi 12 septembre 1957).
(Quotidien « Nîmes Soir » du mardi 10 septembre 1957).
(Annexe 2 du rapport du Chef du Troisième Arrondissement d’Exploitation SNCF).
12h20 Le train express 1115 repasse à Nozières pour la première fois depuis l’accident. Il stoppe un court instant en gare et repart à vitesse réduite. Il prend 4 minutes de retard.
(Quotidien « Midi Libre » du mercredi 11 septembre 1957).
Mercredi 20 novembre 1957
Le mécanicien Elie Gagnes qui conduisait l’express Paris – Nîmes au moment du déraillement de Nozières est inculpé par le Juge d’Instruction d’Alès, d’homicide involontaire, blessures involontaires et infraction à la législation des chemins de fer.
2 mai 1958
09h00 Jugement du mécanicien du « Paris – Nîmes » par le Tribunal Correctionnel d’Alès.
(Quotidien « Midi Libre » du 3 mai 1958).
4 juin 1958
Le Tribunal d’Alès prononce son Jugement : Le mécanicien du « Paris – Nîmes » est condamné à six mois de prison et 108.000 Francs d’amende.
Elie Gagnes qui avait comparu comme prévenu libre a décidé de faire appel.
(Quotidien « Midi Libre » du 5 juin 1958).
30 octobre 1958
14h00 Jugement en appel du mécanicien du « Paris – Nîmes » par la Cour d’Appel du Tribunal Correctionnel de Nîmes.
(Quotidien « Midi Libre » du 31 octobre 1958).
13 novembre 1958
Le Tribunal rend son verdict : La Cour d’appel de Nîmes condamne le mécanicien à deux ans de prison mais lui accorde le sursis, réformant le Tribunal d’Alès qui lui infligeait six mois de prison ferme. Le mécanicien est condamné par ailleurs à 100.000 Francs d’amende.
(Minute du Jugement en appel du Tribunal Correctionnel de Nîmes, du 13 novembre 1958).
Georges Malarte
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